La sixième à la maison

Cette année, le collège se fait à la maison pour tous les enfants concernés.

Gabrielle a donc débuté sa classe de sixième dans notre salle à manger. J'aime beaucoup ce niveau de classe. Il permet, dans le cadre de l'instruction en famille, d'opérer une transition à la fois douce et efficace entre le primaire et le collège, entre l'enfance et l'adolescence. L'instruction en famille permet davantage à l'enfant de conserver une pointe de pied dans le primaire...Je veille à ce que cela se remarque sur l'emploi du temps et la construction de la semaine.  

Dans le même temps, c'est une classe qui permet à la fois de réviser les notions de bases étudiées en primaire, de les approfondir un peu et de mettre en place les méthodes de travail et l'autonomie nécessaires pour se sentir à l'aise au collège.

Contrairement à ce que j'avais fait pour les aînés, j'ai opté pour un cours par correspondance afin de mettre en application mes fondamentaux expliqués dans mon article précédent.

Pour des raisons de coûts, j'ai choisi, tout simplement, le CNED. Il existe d'excellents cours privés par correspondance. Mais plus de 2000 euros par enfant et par an contre environ 900 euros pour le CNED, avec 3 collégiens à la maison, le calcul a été vite fait ! Le CNED est très critiqué et facilement raillé pour son niveau qui serait faible et son  indiscutable côté très "Education Nationale". Je me suis dit que le CNED ferait le travail de base et que j'étais capable de fournir le renforcement et l'ouverture qui me sembleraient nécessaires.

Contre toute attente, je suis plutôt satisfaite du CNED. Si les enfants parviennent à tout faire avant le 30 juin, ils n'auront pas à rougir de leur niveau ni de leur travail ! Le rapport qualité/prix me semble plus qu'honorable et pour avoir essayé les cours PI l'année dernière, je ne vois pas ce qui justifie de tels écarts de prix (même si les cours pi sont de très bons cours par correspondance). 

Gabrielle a reçu tous ses cours, y compris techno, arts plastiques et éducation musicale ! Elle navigue entre cours sur supports papiers et exercices numériques, des écoutes en langue, en musique et même en français ! Les devoirs de langues comportent une partie orale. Il faut s'enregistrer et renvoyer son enregistrement. Dans la plupart des matières, au début de chaque séance, Gabrielle doit effectuer sur l'ordinateur un test de diagnostique qui déterminera, en fonction du nombres de bonnes réponses, si pour cette séance, elle doit suivre le parcours vert, bleu ou rouge. Je trouve cette approche par niveau très interessante.

Gabrielle travaille également avec d'autres supports : supports papier divers, cours griffon. Cela permet soit de consolider, soit d'élargir mais dans tous les cas de progresser et d'étoffer sa culture générale. Le CNED s'avère parfois un peu juste, un peu insuffisant. Les cours griffon sont très complémentaires du CNED et rendent le travail en autonomie moins aride, plus vivant grâce à l'interface vidéo. Ces supports numériques (CNED ou Griffon) sont pour moi l'occasion d'apprendre à Gabrielle à se servir de l'ordinateur et d'internet tout en y passant un temps réduit. Nous arrivons à gérer le temps passé sur écrans (limité au maximum)

L'emploi du temps de cette année répond à deux impératifs : remonter le niveau et rattraper ce qui n'a pas été vu ou maitrisé l'année dernière (rappelez-vous : année studieuse) et dans le même temps, favoriser l'informel, la culture générale, les arts en prenant son temps et du plaisir à faire. Nos journées vont de 9h00 à 11h50 et de 14h00 à 16h00-16h15 et cela nous convient bien.

Cette année, Gabrielle possède un agenda sur lequel nous notons (soit elle soit moi), le travail à faire mais surtout celui qui a été fait ainsi que tous les "à côtés" (sorties, rencontres, projets, sport etc...). Ce sera présenté lors du contrôle et m'évitera de perdre du temps à rédiger des dossiers conséquents.