Mes propositions pour faire évoluer l'IEF

Je m'attends à des réactions...! 
Vous trouverez en lien 17 propositions pour faire évoluer l'IEF. Vos commentaires sont les bienvenus !


Bonne lecture !
mes 17 propositions

Je souhaite rassembler autour de ces propositions et les faire remonter à l'EN. Ceux et celles qui le veulent peuvent donc se manifester par mp, commentaires ici ou sur fb afin de réunir des signatures. Merci aussi, à ceux et celles qui adhèrent, de partager au maximum. La communication autour de l'IEF est essentielle.
Personnellement je préfère le décret suivi d'une circulaire dont nous aiderons à la rédaction plutôt qu'un amendement Ciotti (qui est toujours dans les cartons). Le décret est aussi une façon de couper l'herbe sous les pieds d'Eric Ciotti....

Commentaires

Sab a dit…
Une lecture fort agréable avec laquelle je suis "raccord" !!
Anonyme a dit…
Tu le sais déjà, j'approuve à 100% ces 17 propositions et je suis heureuse que tu les mettes en ligne! J'aimerais vraiment que l'EN s'appuie sur tes pertinentes propositions! Je VOTE pour :D

Brune
Enid a dit…
Ça m'a fait un peu rigoler quand même. En substance, tu demandes juste à ce que l'Éducation nationale fasse son travail correctement, et base son travail sur l'enfant et non pas sur ses desiderata scolaires. Parce qu'en gros, même une famille unschool droite dans ses bottes peut passer un contrôle finger in the nose dans ces conditions. Si le test est adapté à la progression de l'enfant, alors l'enfant peut faire le test.

La situation des parents divorcés est un terrain miné. Plutôt qu'une obligation de deux signatures, il serait préférable de proposer qu'en cas de désaccord une procédure avec un médiateur soit possible, encouragée et engagée, avec scolarisation et ief à égalité dans la balance. Oui, c'est un surcroit de travail pour l'administration, mais je pense que c'est un surplus qui en vaut largement la peine.
annaig1985 a dit…
On vote où pour toi ??
Je suis d'accord avec tes propositions.
Ici la 1 est déjà appliquée, les 2 parents doivent donner leur adresse et leur accord pour la déclaration (l'an passé mon mari avait signé mais j'avais rédigé à la 1ère personne du singulier, du coup j'ai reçu un courrier me demandant les coordonnées du papa ^^ )
Pour le point 5, le transport, vu qu'il s'agit d'un contrôle obligatoire comme la journée d'appel (ou je ne sais quel est son nom actuel), on devrait pouvoir recevoir un bon de transport si nécessaire. (ici c'est une région avec peu de transports, donc même avec toute notre bonne volonté, sans voiture il faut facilement faire le moindre trajet sur 2 jours, ce qui est financièrement inabordable).
Pour la proposition 14, je serais pour l'instauration nationale d'un examen (genre certificat de fin de primaire), pour les enfants en IEF et Scos. Par forcément avec réussite obligatoire, mais identique pour tous le monde (évidement, les enfants ayant un handicap quel qu'il soit pourrait avoir une dérogation comme évoqué dans ta 17è proposition.
cindy a dit…

Je ne vais sûrement pas aller contre tes propositions, j'ajouterai même que pour les familles "nombreuses" pourquoi ne pas faire qu'un contrôle réunissant primaire et secondaire .

Les inspecteurs sont quand même capable de voir si les enfants progressent, sont dans les clous vis à vis des programmes etc...

L'EN justifie que le manque de temps, de personnel etc.. entraine des non-contrôle . Cette année pour 3 enfants j'ai mobilisé en 2 RDV

3 inspecteurs et 2 conseillers pédagogiques , était ce vraiment nécessaire ? Une meilleure gestion des ressources serait la bienvenue .

Et pour le collège de rattachement, aller à 3km de chez moi ,serait plus simple qu'à 30km, cela va s'en dire . Mieux vaut avoir 3/4 profs en face de nous qu'un inspecteur d'EPS !
Flavie a dit…
Bonjour,
et bien moi je suis triste de lire toutes ces propositions...
Nous vivons les apprentissages autonomes ici, je me sens donc totalement exclue par tes propositions. Notre fonctionnement est totalement incompatible avec ce que tu proposes ici. Notre façon de faire est pourtant aussi légitime, nous nous sommes appuyés sur de nombreuses lectures avant de la mettre en oeuvre, études sur les non sco nord américains principalement ( puisqu'il n'y a que là bas que des études ont été faites), André Stern, John Holt, Alan Thomas, et j'en oublie...
Des propositions intéressantes prendraient en compte les choix différents de chaque famille, pas seulement ceux qui correspondent à ta façon de faire. Que tu assumes tes choix, c'est parfait et c'est important, mais pourquoi dénigrer et nous refuser le droit de faire, nous aussi, nos choix?
Bien cordialement
Flavie
Flavie a dit…
Et je précise quand même que je ne suis pourtant pas opposée aux contrôles! Juste pas dans ces conditions là!
Flavie
Bonjour Flavie,
"Des propositions intéressantes prendraient en compte les choix différents de chaque famille, pas seulement ceux qui correspondent à ta façon de faire. Que tu assumes tes choix, c'est parfait et c'est important, mais pourquoi dénigrer et nous refuser le droit de faire, nous aussi, nos choix? "

Tes choix sont déjà trèèès largement pris en compte et défendu par les associations. Donc je propose autre chose pour les autres. Il ne s'agit pas de défendre ma façon de faire, car si tu lis bien, mes propositions s'adaptent à l'immense majorité des familles IEF. Relis et tu verras. Le problème est que la plupart lise trop vite en y cherchant ce qu'ils veulent y trouver...Quand on propose que les tests soient adaptés aux acquisitions réelles de l'enfant, je pense que c'est un compromis intéressant y compris pour les familles en unschooling.
Je ne te refuse pas tes choix : fais-les, assume-les, ça ne me pose pas de problèmes mais aucun choix n'est sans conséquence.
Anonyme a dit…
J'ai retiré mon article car certains m'ont dit qu'il s'agissait de mensonge de la part du site qui publiait cette info... Je ne sais pas quoi en penser... Au plan législatif, un décret (a-t-il été transformé en loi?) peut-il chasser une proposition de loi qui irait plus loin? cela m'apparaît logique puisqu'ils auront passer des heures à établir les nouvelles normes... Mais, dans les faits, je n'en sais trop rien...
Sandrine a dit…
Vos propositions me semblent tout à fait raisonnables et susceptibles de satisfaire toutes les parties: Education Nationale, ief formelle et informelle. Reste à trouver de la bonne volonté chez tout le monde et vu certains commentaires que vous récoltez, cela n'est pas gagné.
Isa LISE a dit…
Laurence, je ne vais pas réagir à tout ton message mais il n'est pas écrit "pourra" dans le nouveau texte mais " L'enfant est ensuite soumis à des exercices écrits ou oraux." (article 2 de la version rédigée).
http://apprendreavecbonheur.blogspot.fr/2016/06/instruction-en-famille-lettre-ouverte.html

Donc oui, même si tu ne sembles pas vouloir le constater, nous allons vers un durcissement des contrôles.

Au sujet de tes propositions je ne vois pas pourquoi tout à coup l'enfant de 12 ans et plus devrait être convoqué en dehors de son domicile. Aucun enfant avec phobie? Plus de matériel à déplacer ?

Bon j'arrête de lire, je faisais un passage éclair et je me dis que nous ne serons pas d'accord... je viens de voir ta proposition sur le fait d'évaluer les acquis de l'enfant et là encore j'aurais beaucoup à dire... L'école évalue des acquis jugés comme acquis qui ne le sont pas toujours. Parler des acquis c'est de toute façon 1/ subjectif- 2/pas toujours si simple car pas forcément acquis pour être évalué de manière scolaire.
Chère Lise Isa , évidemment qu'il y a un durcissement !!!! Je n'ai jamais dit autre chose ! Je dis simplement qu'il va bien falloir s'en accommoder si vous ne voulez pas que cela aille encore plus loin !!!
Pourquoi l'enfant devrait être convoqué à l'extérieur? Tout simplement parce que c'est déjà dans les faits ce qui se passe dans de nombreuses académies d'une part et d'autre part, cela permet de ménager la chèvre et le chou avec l'EN, enfin parce qu'à cet âge, les enfants sont davantage matures et en principe capables d'absorber ce genre de contraintes. Mais tu as raison, on peut aussi vouloir s'entêter à tout refuser, à ne surtout pas tenir compte du fonctionnement et de l'esprit de l'EN et voir ce qui en ressortira...!
Enfin, en réponse à ton dernier point : il ne s'agit en aucun cas de débattre sur le bienfondé de l'évaluation scolaire, il y a longtemps que le problème n'est plus là, il s'agit de voir comment trouver un compromis.
Laurence a dit…
@Lise Isa : la référence que tu donnes est un texte de travail, provisoire. Il n'a pas plus de valeur que les données d'Eduscol en lien avec la conférence de presse récente.

@Pour les autres, voilà les motivations avancées par l'EN pour le renforcement des contrôles, ce n'est pas moi le dit, c'est l'EN qui enquête et fait remonter des infos en interne depuis 2007. Il y est clairement établi qu'il y a un lien entre les refus de tests, de contrôles etc...et le décret à venir visant à durcir les contrôles.

"Le renforcement des contrôles de l’enseignement dispensé aux enfants instruits dans la famille qui, comme le prévoit l’article L. 131-10 du code de l’éducation, doit permettre aux services compétents du ministère chargé de l’éducation nationale de vérifier que cet enseignement est conforme au droit de l’enfant à l’instruction, a fait apparaître quelques difficultés et insuffisances que le législateur se doit de pallier.

En premier lieu, il est relativement fréquent que les parents refusent que le contrôle prévu par la loi se déroule en dehors du domicile familial en s’appuyant sur les dispositions du quatrième alinéa de l’article L. 131-10 qui prévoit que le contrôle prescrit a lieu « notamment » au domicile des parents de l’entant, alors même que le juge administratif a eu d’ores et déjà l’occasion de juger que le législateur a ainsi voulu que le contrôle ne se déroule pas exclusivement au domicile des parents (cf. CAA de Paris, 18 décembre 2007, n° 07PA01764). Pour mettre fin aux contestations fondées sur ces dispositions et dissiper ainsi toute ambiguïté, le présent amendement prévoit qu’il revient à l’autorité académique de déterminer les modalités et le lieu du contrôle.

En second lieu, il arrive aussi que les parents refusent de présenter leur enfant au contrôle prévu par la loi. Or, ainsi que l’a démontré une décision récente du Conseil d’Etat (CE, 13 janvier 2014, n° 370323), l’autorité académique est démunie face à une telle situation faute pour le code de l’éducation de prévoir les conséquences qui doivent être tirées d’un tel refus. C’est la raison pour laquelle il est proposé de compléter l’article L. 131-10 pour prévoir explicitement que les parents qui refusent deux fois de suite, sans motif légitime, de soumettre leur enfant à la vérification annuelle que l’enseignement qu’il reçoit est conforme au droit de l’enfant à l’instruction sont mis en demeure de l’inscrire dans un établissement d’enseignement public ou privé, selon la même procédure que celle prévue en cas de résultats insuffisants du contrôle."
Sandrine a dit…
"De la bonne volonté "...je sens qu'on va en manquer!
Ces familles IEF qui refusent tout compromis ne voient-elles pas le mal qu'elles font à leur cause (Les commentaires que vous récoltez me désolent). Elles vont obtenir ce qu'elles redoutent le plus:l'interdiction pure et simple de l'IEF.
Julie a dit…
Houlala...je dois dire que je suis un peu agacée à la lecture de certains commentaires! Comme ils seraient bons que de temps en temps les gens sortent un peu la tête de leur bocal..Tout d'abord Laurence je tiens à dire que je suis 100% d'accord avec votre analyse et vos propositions. Comme toujours vous savez faire la part des choses et vos propos montrent une grande intelligence associée à un savoir faire et une expérience indéniable..Je suis moi même maman de trois enfants scolarisés à la maison. Je suis instit également de formation et j'ai enseigné pendant 10 ans. Je peux vous certifier que le fait d'être instit n'est absolument pas un atout lors de l'inspection. Bien au contraire, vous êtes attendue au tournant et plutôt deux fois qu'une..Peut être devez vous même j'en suis sûre vous justifier davantage dans vos choix puisque vous êtes censée connaître par cœur les attentes de l'éducation nationale en matière de compétences à atteindre à chaque niveau de l'enfant. En ce qui me concerne, si cela c'est toujours bien passé, j'ai du faire face à des questions très pointues et très precises qui n'auraient jamais été posées à une maman non instit..
Ce qui m'agace le plus c'est qu'on dirait que l'ief n'est que pour beaucoup cette vitrine de jolis blogs qui montrent de jolies familles, de jolis discours, de jolis fiches de travaux soigneusement réalisés, avec de jolis enfants qui semblent s'épanouir librement apprenant les choses par l'opération du saint esprit ..Que dire de la majorité silencieuse de ces familles qui elles ne montrent rien, ne se répandent pas en photographies et en mots? Que savez vous mesdames de ce qui se passent dans ces familles là? N'est ce pas le rôle de l'état de vérifier que les enfants ne " trinquent" pas des décisions pas toujours très bien motivées de leurs parents?? Je m'interroge..
Cécile a dit…
Eh bien, je remercie Laurence pour le temps et la réflexion consacrés à la rédaction de ces 17 propositions. J'y souscris car elles sont mesurées, et permettent que toutes les familles puissent s'y retrouver. Si le principe d'un contrôle par an fondé sur la progression pédagogique effectivement suivie soit inscrit dans la circulaire, cela aurait plutôt de quoi réjouir! La contrepartie d'un test vers 11-12 ans est logique, il ne faut ménager l'EN. Et la comprendre aussi : si on attend un test à quasi 16 ans fin de la scolarité obligatoire, quelle remédiation existerait-t-il en cas de problème? C'est l'intérêt supérieur de l'enfant!
Celui-ci devrait être davantage considéré. Chez nous, le projet d'IEF s'éloigne car mon mari a été diagnostiqué d'une maladie grave au printemps. Je ne peux me permettre de ne pas gagner un salaire. Ces pépins de famille peuvent arriver, il est de notre responsabilité de parents de ne pas trop marginaliser les enfants pour qu'ils puissent regagner l'EN, même si ce n'est pas notre souhait...
Anonyme a dit…
Bonjour Laurence,
tu as dû passer beaucoup de temps sur ces propositions ! Merci !!!
J’adhère à ce que tu écris ; on sait bien que dans les faits entre ce que prévoit la législation et ce qui se pratique il y a des écarts (par exemple cette année j’ai eu le samedi pour le lundi le courrier de l’inspection me demandant de me rendre à l’école pour le contrôle, et ce 15 jours avant le terme de ma grossesse dont j’avais pourtant prévenu l’inspection - mais a priori ce n’était pas mauvaise volonté de la part de l’inspectrice - qu’heureusement je connaissais déjà -, un enchaînement de circonstances, et le contrôle s’est très bien passé) ; la législation sert de garde-fou contre des abus d’un côté ou de l’autre, et tes propositions me semblent de nature à ménager de bonnes conditions pour l’enfant, ce qui est l’objectif !!
Je te signale quelques coquilles (point 11 : cadré ; point 12 : de bon conseil ; inutile ; point 14 : vigilant ; avant-dernière ligne « passé" semble superflu).
Je profite de ce trop long commentaire pour te refaire une demande (question posée en commentaire à ton message du 16 janvier, qui a dû passer à la trappe avec tout ce que tu as eu à faire depuis, déménagement, etc.) : comment prépares-tu tes enfants à des tests écrits et/ou à un retour dans le système EN ?
Merci de prendre autant de temps sur ce sujet si important pour nous.
Amaëlle
Amaëlle
Anonyme a dit…
Cela dit, j’ai peut-être loupé un article sur le sujet de ma question, avec la naissance je n’ai pas tout le temps été assidue sur ton blog !
Amaëlle
@Amaëlle: non je n'ai pas encore répondu à ta question mais je ne t'oublie pas! Je te remercie de ton soutien, vraiment merci. Je note pour les coquilles (merci aux relectrices, c'est sympa parce qu'à force d'avoir le nez dedans, on ne voit plus rien..!) je vais les corriger.
Aurais-tu la gentillesse de me contacter par mail stp? J'ai besoin de centraliser des noms et des signatures pour accompagner mon courrier à NVB.
@toutes celles qui sont en accord avec ces propositions, même chose : pourriez vous me contacter par mail svp?
Cécile, merci d'avoir vu que je fais primer l'intérêt de l'enfant! Parce qu'à en lire certaines sur fb : je juge (donc je condamne les personnes, il faudrait vraiment que je fasse un billet à ce sujet), je n'y connais rien en pédagogies alternatives ni en avancées des neurosciences, je ne suis pas tolérante, mes enfants sont à plaindre (ben oui, quand on fait du formel et qu'on ose en plus dire ce que l'on pense, quand on accepte des tests c'est qu'on ne respecte pas ses enfants, les pauvres), je suis bien comme tous ces profs, et j'en passe...donc merci à celles qui ont vu l'intérêt des familles, l'intérêt de l'enfant dans mes propositions.
Combattre pour refuser les tests ou l'arbitraire du lieu de contrôle est un combat d'arrière garde. C'est trop tard, il fallait y réfléchir avant, au moment de refuser les tests ou de reporter les contrôles par exemple. L'enjeu à présent n'est certainement pas de convaincre les sénateurs parce que ce sera comme à l'assemblée. L'enjeu est de trouver des compromis de manière à stabiliser l'IEF qui pour l'instant est sur un siège éjectable et ce n'est certainement pas en se radicalisant sur des positions anti-EN (parce qu'on joue sur les mots mais c'est bien à cela que ça revient) qu'on y parviendra.
Enid a dit…
Qu'une évaluation intermédiaire à douze ans révolus soit mise en place pour permettre à la famille de voir où elle en est niveau fondamentaux et communication, ok pourquoi pas, c'est déjà le rôle des inspections annuelles. En revanche, rendre le DNB obligatoire, à mon sens, c'est tendre un gros bâton pour se faire battre.
@Enid: en fait cette proposition se voulait dans l'optique suivante : il y a obligation d'atteindre le socle commun à 16 ans. Or le DNB valide le socle commun, il apparait donc simple et peu coûteux pour l'Etat de mettre en place une validation des "collégiens IEF" par un passage du DNB. Et vu le niveau du DNB, je ne suis pas sûre que ce soit un si gros bâton...mdr...(et j'ai dit passage je n'ai pas dit qu'il fallait l'obtenir...)
Anonyme a dit…
A ce sujet, le DNB n'étant pas obligatoire pour l'ensemble des élèves, faut-il le rendre obligatoire? Cependant, un élève qui veut aller en lycée après la troisième devra passer un examen obligatoire pour son entrée...

Brune
Enid a dit…
"et j'ai dit passage je n'ai pas dit qu'il fallait l'obtenir..."
J'ai bien lu ;-)


Enid a dit…
J'ai toujours le derrière entre deux chaises en réalité. Mon côté punk qui prône l'autodétermination de chacun, et mon côté grégaire qui recherche le compromis pour une plus grande résilience communautaire (qui passe par l'instruction et l'éducation de chacun + les capacités propres qui préservent/enrichissent les savoirs-faire et la culture) (c'est limite politique ce que je dis, non ?).
Proposer un texte qui encadre et l'EN et les familles me parait la chose à faire dans le marasme ambiant et la précipitation ministérielle, mais il est urgent que l'EN se réforme en elle-même pour survivre à long terme. Quelqu'un aurait une carte Joker ?
Je te comprends Enid, ton analyse est juste mais en effet la carte jocker est loin...c'est notre adaptabilité et notre capacité à identifier les raisons de l'EN qui sauveront l'IEF et rien d'autre. Et les raisons de l'EN ne sont pas avant tout idéologiques contrairement à ce que tous croient. Ils se foutent pas mal de remettre nos enfants à l'école. Si tel était le cas, ils auraient opté d'emblée pour un amendement à la Ciotti ou une interdiction pure et simple et ce n'est pas 0,3% d'enfants déscos dans la rue qui leur auraient fait peur. Selon moi les raisons sont réellement :
1. un formatage intellectuel : le référent est le système scolaire et son programme. Ils pensent de relativement bonne foi qu'il y a des choses que l'enfant doit maîtriser à certains âges. Ils sont donc motivés par ce contrôle de connaissances qui si elles ne sont pas acquises met l'enfant en danger
2. les plaintes. C'est une évidence! Les inspecteurs ont fait remonté leur ressenti depuis 2007. Quand la ministre expose qu'elle a demandé une enquête sur l'IEF et collecte des données depuis 2007, c'est cela que ça veut dire! Les plaintes ont certainement été suffisamment nombreuses pour que le ministère veuille stopper la machine.
3.la lutte contre la radicalisation. Je les pense réellement motivés par ça. Ils se trompent de cible et tapent là où c'est facile, c'est certain mais cela ne signifie pas que ce n'est pas, de bonne foi, leur motivation.
4. Les sous.Leurs choix sont toujours motivés par des arbitrages budgétaires. Il faut donc apprendre à les déceler et à y répondre pour les ménager. Ainsi ma proposition de DNB est motivée par cet arbitrage budgétaire.
Je m'explique : les enfants IEF doivent avoir atteint à 16 ans le socle commun. Le DNB valide cette acquisition. Donc plutôt que de mobiliser des inspecteurs, des professeurs de collège rémunérés en plus pour faire des contrôles et des tests, il est plus simple et moins coûteux d'imposer un passage au moins une fois du DNB. Ce qui en soit n'est pas vraiment un problème : tu l'as tant mieux ! Tu peux envisager d'entrer au lycée si tu le souhaites sans passer de tests au lycée ou poursuivre à la maison mais ton socle est validé donc fini les contrôles rigides même si tu n'as pas encore 16 ans! Tu ne l'as pas. Tant pis! Que peuvent ils faire? Si tu as 16 ans, ils n'ont aucun moyen de te contraindre si tu ne les as pas, pas vraiment non plus en fait.
L'idéal serait une obligation pour tous les enfants. Sincèrement, je trouve que ce serait un super pied de nez si 99% des enfants IEF obtenaient leur DNB!
Notons que je ne connais aucun lycée qui prenne en seconde un élève n'ayant pas eu son DNB.Que ça plaise ou non, il y a quand même un minimum de règles du jeu à respecter...
SandrineN a dit…
Je suis d'accord avec vous dans les grandes lignes sur les raisons de l'EµN.
Mais je voulais réagir à votre dernière phrase : "Notons que je ne connais aucun lycée qui prenne en seconde un élève n'ayant pas eu son DNB"
Il n'y a pas obligation de décrocher le brevet pour intégrer le lycée. Si le conseil de classe a prononcé le passage en seconde, le principal ne pourra pas revenir sur sa décision au prétexte qu'on ne l'a pas obtenu.
À l'inverse, si le conseil de classe s'est prononcé pour le redoublement, le fait que l'on soit titulaire du DNB ne changera rien à sa décision.
Les textes sont clairs : "Le DNB est un diplôme qui atteste des connaissances acquises à la fin du collège et qui ne conditionne pas l'accès à une classe supérieure". (Sauf pour certains concours de la fonction publique)
Pour les enfants en IEF ou en établissement privé hors contrat, il faut passer un examen "de vérification des connaissances".
SandrineN
Anonyme a dit…
Bonjour, je ne viens sur votre blog que très rarement, il est 2 heures du mat', tout le monde dort, je profite du calme et je me suis dit : "et si j'allais voir ce qui se passe au poulailler ? !". J'ai lu les derniers articles et notamment vos propositions et étonnamment, bien que nous soyons "unschoolers", cela m'a paru tout à fait convenable, et je dirai même plus, rassurant. Bien que mes enfants ne suivent aucun manuel, n'ont pas d'horaires de cours et même regardent beaucoup de films, ils font des tonnes de choses, apprennent énormément tout azimuts et il serait très facile, si tel était le cas, de faire en effet une fois par an un dossier pour tout compiler et que l'inspection se base là dessus. (C'est un peu ce qui se passe dans certaines régions du Canada, non ?!). Je suis d'accord pour dire avec vous et d'autres que ce qui crée les conflits, c'est en grande majorité l'immense flou qui règne autour de ces inspections. Je suis pour ma part très tranquille et calme vis à vis de tout cela. J'ai aussi appris avec le temps et surtout en ayant des enfants qu'il ne sert à rien d'être dans l'affrontement mais plutôt dans l'acceptation et l'adaptation. Sans renier pour autant mes convictions et nos choix de vie. Merci pour ce travail que vous avez fait, qu'il soit lu et entendu ! Bonne nuit :) M.
Anonyme a dit…
Oui, je trouve que ce n'est pas adapté aux apprentissages autonomes.
Il s'agit de laisser l'enfant apprendre à son rythme et en liberté. C'est incompatible avec des tests.

Vous le reconnaissez vous même : vous excluez les familles en unschooling et les enfants avec des difficultés. Et ca ne vous pose pas de problème ?

Lilou
Anonyme a dit…
Vous proposez "autre chose pour les autres" donc vous excluez volontairement une partie des enfants en IEF.
Les associations se battent pour faire respecter les choix de TOUS. Y compris les vôtres.

Des tests adaptés aux acquisitions réelles de l'enfant ? Laissez moi rire !
Et comment vous compter prouver que ca n'a pas été respecté le cas échéant ?

De toutes façon, les tests sont nocifs pour nos enfants. Beaucoup de pays les ont supprimés avant le collège. Ce n'est pas une lubie de quelques parents IEF. Ca s'appuie sur de véritables études et constats.
Dans ce cas, dans vos propositions, il faudrait supprimer les tests avant 12 ans.

Lilou
Anonyme a dit…
C'est ce qu'ils veulent faire de toute manière. On va pas les y aider quand même.
Anonyme a dit…
On ne dit pas qu'il ne doit pas y avoir de contrôles.
On dit que ca existe déjà. Dans le respect des choix pédagogiques (quand la loi est respectée). Et que ça suffit.

Lilou
Anonyme a dit…
Je suis d'accord que les reports de contrôles n'ont pas servi l'IEF (en revanche, ils étaient motivés par le non respect des lois lors des contrôles et ca c'est de la responsabilité de l'EN).
Et j'apprécie que vous acceptiez d'ouvrir le dialogue avec les familles en unschooling.

Lilou
Anonyme a dit…
Oui, Laurence, je t’écris par mail. Je vais envoyer du monde lire tes propositions et j’espère que tu auras du soutien dans ce que tu fais pour les familles en IEF.
Merci !
Amaëlle
Poulette a dit…
Laurence, vous avez bien travaillé! Ces propostions me paraissent pleines de bon sens. En particulier celle où on aurait une trace écrite du nom des personnes effectuant le contrôle. Cet anonymat partiel (un nom énoncé vite fait en arrivant) m'a toujours mise mal à l'aise. Espérons que l'EN jouera le jeu...
Bonjour Lilou, je n'ai pas beaucoup de temps, donc je vais répondre à deux de vos remarques brièvement, pour les autres, je ferai un billet prochainement...Peut-être qu'entre temps d'autres que moi viendrons vous répondre en commentaire?
Vous dites :"Oui, je trouve que ce n'est pas adapté aux apprentissages autonomes.
Il s'agit de laisser l'enfant apprendre à son rythme et en liberté. C'est incompatible avec des tests."

Non, non et mille fois non ! Laisser l'enfant apprendre à son rythme n'a jamais été incompatible avec des tests. Dès lors que les tests se fondent sur les acquisitions réelles de l'enfant, il n'y a rien d'incompatible.Interroger un enfant sur ce qu'il connait, sait, ne contredit en rien les apprentissages autonomes.
Apprendre en liberté c'est très bien mais apprendre aussi qu'il y a parfois des contraintes, des règles et des obligations inhérentes à la vie en société comme répondre à quelques questions sur ses apprentissages une fois par an est fondamental pour la construction de la personne. Par conséquent, les tests tels que je les envisage ne sont en rien incompatible avec les apprentissages autonomes.

Vous le reconnaissez vous même : vous excluez les familles en unschooling et les enfants avec des difficultés. Et ça ne vous pose pas de problème ?
Vous avez mal lu : je n'exclue absolument personne. La preuve :lisez les commentaires. et je vous invite aussi à relire mes propositions plus attentivement.Je disais simplement que dans les faits, l'article 14bis pausera bien plus de problèmes aux unschoolers, aux enfants en difficultés ou avec handicap, plus qu'aux autres.
Donc il faut arrêter de LIRE DE TRAVERS POUR MIEUX CRITIQUER PARCE QUE CA DEVIENT IRRITANT. RELISEZ! JE N'AI EXCLU PERSONNE, JE N'AI MIS PERSONNE DANS DES SACS, JE N'AI JAMAIS COMPARE UNSCHOOLING ET HANDICAP!

Unknown a dit…
Zen lolo, c'ecrit en haut de la page 4 de tes propositions, comme quoi tu es en contradiction avec les parents en apprentissages autonomes et que tu l'assumes
Car en effet, les attentes du socle commun de connaissances peuvent être un frein dans cette pratique de l'ief
Mais en même temps, comme tu le dis ici, si les tests sont en accord avec les acquis de l'enfant, pas de malaise, a part si un enfant de 12 ans a à peine appris à lire, là je pense que l'IA aura du mal
Sur ce, je poussoir ton idée de propositions, il faut aller dans le concret, les gueguerres jurisprudences contre textes de loi, pour moi, ça n'est pas le chemin a suivre
Une asso avait proposé un livret de controle , pour uniformiser et donner la parole aux parents, mais cela n'avait pas trouvé d'écho auprès des autres asso
Bref, merci pour ton travail !
Paprika a dit…
Je salue la démarche constructive.

Par contre, je ne suis pas d'accord avec le fond. En globalité, je trouve que c'est un texte de soumission. De soumission mesurée, mais de soumission, pas d'ouverture, pas de tentative de sortir du cadre. Alors je comprends, c'est assez classique dans l'Education Nationale, on ne peut pas s'empêcher de voir l'administration et ses représentants comme une autorité hiérarchique.

Je suis parfaitement pour les contrôles. Ce n'est (encore ?) jamais arrivé en France, mais, sans contrôle, il y a eu dans certains Etats des cas d'enfants maltraités en l'absence de contrôle.

Je suis aussi ok pour que le déroulé du contrôle soit assez rigide, de manière à ne pas laisser le flou s'installer.

Par contre, je ne suis pas ok pour les tests. De nombreuses études ont montré que les tests étaient inutiles parce qu'ils ne révèlent absolument pas les acquis des enfants. Le cerveau structure lui-même ses acquisitions et parfois, il lui faut du temps pour fabriquer son propre univers à partir des briques acquises.
Je ne suis pas du tout ok pour lier les programmes scolaires.

Quand on est dans une optique d'ecole à la maison, tes propositions se tiennent. Sinon, c'est juste un cauchemar devenu realité. Quel compromis peux-tu voir en cela ? Je connais un petit garçon qui est en avance de 3 ans sur le programme en maths, mais en retard de 2 en français. Ca signifie qu'il faut encore le mettre en situation d'échec ? Je lis évaluation, obligations... Je lis "cas particuliers". Te rends tu compte qu'en IEF, les cas particuliers existent considérablement moins ? Qu'on arrête de voir son enfant "trop" ceci ou "pas assez" cela ? Qu'il redevient (enfin ! ) juste un enfant avec ses particularités ?

En fait, je suis en colère. Tes propositions oublient les principes de base de l'IEF et les vraies raisons pour lesquelles l'Education Nationale devrait venir voir ce qui s'y passe pour apprendre au lieu de venir pour sanctionner : l'IEF, c'est une possibilité d'expérimentation. C'est une possibilité de faire complètement autrement parce que pour certains enfants, tout ce que l'Education Nationale a à proposer est toxique. L'IEF, c'est la possibilité de mettre l'enfant au centre de tous les apprentissages, de lui apprendre à penser par lui-même au lieu d'être simplement un réservoir de faits, de dates et de formules qu'on trouve en 30 secondes sur Google.

Je suis en colère, parce que c'est le système français, encore et encore avec cette obsession de l'académique.

Je suis enfin assez attristée de l'espèce de mépris dans lequel on tient les familles qui font du unschooling. Bien sûr, il y en a qui abusent et qui font n'importe quoi. De même qu'il y a des tas d'instits qui abusent à crier sur les enfants, des parents qui cassent leurs enfants parce qu'ils ne conviennent pas au système et que le système préfère des enfants cassés mais dans les cases que des enfants qui sont réellement eux, et hors des cases. Mais est-ce qu'on doit légiférer sur la marge ? Tous les enfants unsco que je connais et qui sont retournés dans le système sont dans la moyenne supérieure. Il faudrait peut-être se demander pourquoi ces enfants là ont ces résultats là. Sans effort douloureux et imposé, avec des efforts joyeux et personnels.

Ca me fait beaucoup de tristesse, finalement. Je me doute que tu es de bonne volonté et que tu penses bien faire. Tu essayes de limiter les dégâts et c'est déjà ça. Mais je ne peux pas adhérer à une initiative qui essaie juste creuser une tombe moins profonde.
Isa LISE a dit…
Hélas je ne peux plus lire tous ces commentaires...
J'ai refusé un lieu parce que c'était un collège, parce qu'il y aurait des tests niveau collège, parce que nous les avions déjà vécus, parce qu'il n'y eu aucun respect des enfants, parce que le niveau demandé était très largement supérieur à celui des enfants scos, l'objectif étant uniquement de piéger.
Ma fille a pourtant obtenu le bac sans école ni cours par correspondance.

Avant de jeter la pierre aux autres familles, ne croyez pas tout ce que le ministère dit.
Un test pourra bien être vécu ou pas, là le bâton est tendu et j'ai envie de dire que c'est dommage de saborder ainsi le travail des assos, de dizaines de familles qui essaient d'avoir des conditions respectueuses de l'enfant.

Oui au dialogue avec l'EN, j'ai moi aussi essayé de tenir compte de leurs demandes. Mais mince pensez aux enfants ! A ceux qui ne sont pas dans les clous, à ceux qui apprennent autrement. Je retourne à mon travail, refoulant mes larmes face à de telles incompréhensions et oubli des enfants pour qui, oui avec un tel projet, le contrôle reposera sur les épaules...
Mais il faut entendre l'EN, quitte à les nier...
@Julie : je suis zen mais y 'a des moments où j'en ai ras le bol des interprétations hasardeuses de ce que j'écris. A la longue, ça devient lourdingue!! J'ai écrit que je sais que ce que mes propositions ne conviendront pas à la plupart des familles en unschooling. Oui, mais pas parce que je pense que mes propositions sont incompatibles avec le unschooling, parce que-et il n'y a qu'à lire les commentaires et les réactions de uns et des autres-je connais leurs arguments et que je savais par avance ce qu'elles allaient pour la plupart, pas toutes (merci au passage à certaines de mouiller le maillot!), le balancer dans la tronche.
@Paprika : je comprends très bien ce que vous écrivez mais les questions sont soulevées sont d'un autre ordre : politique, philosophique, sociétal...malheureusement on n'en est plus là! C'est là qu'est l'os!
Anonyme a dit…
Brune a dit:

Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est l'entêtement à garder le statu quo des assos dans l'idée d'un respect de l'enfant... dans les propositions de Laurence, on s'appuie sur le parcours réel de l'enfant et si test il y a, la négociation portera sur le fait qu'on ne peut interroger l'enfant sur ce qu'il n'a pas vu! Les enfants avec un handicap d'apprentissage, une phobie scolaire etc... il devra en être! Où sont-ils lésés? Il n'est pas demandé qu'ils se formatent, mais qu'ils présentent leur cheminement, leur progression. Si un enfant ne sait pas lire à 12 ans et n'a pas de handicap d'apprentissage mais en est là suite à son parcours en autonomie, moi ça me pose question: j'ose le dire...

Il faut savoir lire les événements. Les 49,3 passent en force. Qui ici n'aimerait pas rester dans les conditions antérieures??? Mais soyons réalistes, le gouvernement a décidé de changer les règles. la seule chose que nous pouvons espérer c'est de participer à la circulaire de ces nouvelles règles et surtout, surtout garder notre droit de faire l'IEF. Entre un test à faire à l'académie et d'être obligé pour un enfants en phobie scolaire de devoir retourner à plein temps en classe, il me semble que le test - contrôle une fois par année est plutôt la meilleure solution. Et contrairement au ton culpabilisant qu'on nous sert, nous oeuvrons pour le bien des enfants en voyant plus loin que le bout de notre nez et en anticipant les prochaines règles qui seront moins libres de toutes façons.
L'enjeu est la quantité de liberté qu'il nous restera... Mais les assos jouent le jeu dangereux du "quitte ou double"...

Anonyme a dit…
* Je corrige: il faudra tenir compte de la particularité des enfants en phobie scolaire et avec handicap d'apprentissage!(la phrase a été escamotée)

Brune
Anonyme a dit…
Merci Laurence pour tes propositions, merci Brune pour tes commentaires.
Le but est bien de préserver notre liberté de choisir la meilleure instruction à donner à nos enfants.
Ce n'est plus vraiment le moment de chipoter sur le contrôle mais bien plutôt de pouvoir participer aux modalités de sa mise en oeuvre.
Quand on décide de ne pas scolariser son enfant, on sait à quoi on s'engage vis-à-vis de l'Etat ; la démarche prévoit une déclaration à la mairie, à l'IA, un contrôle par an pour l'inspection académique, un autre tous les deux par les services sociaux de la mairie.
Ne pas respecter cet engagement est irresponsable vis-à-vis des autres familles.
Inversons un peu les choses. Ce ne sont pas les familles qui acceptent les contrôles qui dérégulent le droit à l'IEF et ses modalités d'application. Ce sont les familles qui ne jouent pas le jeu qui menacent le droit à l'IEF. Irresponsable et incivique. S'opposer par principe n'est guère constructif. Oui on peut penser qu'il s'agit d'une certaine forme d'ingérence étatique. Les propositions de Laurence permettraient d'encadrer une pratique hétérogène sur tout le territoire et limiteraient l'arbitraire des contrôles, tout en respectant le rythme de chaque enfant et en préservant notre droit d'instruire nos enfants autrement.
N'est-ce pas plus constructif d'oeuvrer tous ensemble afin de préserver cette formidable liberté ? Qui a peur du niveau scolaire des élèves actuels, franchement ? Tout ce que l'on demande aux enfants, c'est de savoir lire, écrire, compter. N'est-ce pas le strict minimum qu'on leur doive pour prendre leur place en tant qu'individu autonome dans la société ?
N'oublions pas que l'IEF n'est malheureusement pas autorisée dans chaque pays.
Bénédicte
Grandir au Nid a dit…
Je ne vais pas réagir à chaque proposition, globalement c'est constructif même si je ne suis évidemment pas d'accord avec tout.
Cependant, la proposition 16 me semble complètement hors de propos. Je pense à ma fille, sans diagnostic, et qui évolue tellement en ce moment qu'il n'est absolument pas question pour moi de courrir les "spécialistes" (souvent hostiles à l'IEF) pour aller lui coller une étiquette si difficile ensuite à gommer. Je pense aux enfants qui n'entrent dans la lecture que tardivement et qui, s'ils étaient scolarisés, seraient probablement dys. Je pense à ceux qui ont été sortis du système car ils y étaient en souffrance et qui ont besoin de temps pour se reconstruire.
Certaines difficultés bien réelles ne sont pas étiquetables. Et sont parfois temporaires.
Si j'étais élève aujourd'hui, je serais dysgraphique (ou dyspraxique même) avec un TDA. A mon époque, on étiquettait moins. Je suis pourtant riche de mon fonctionnement différent qu'il n'est pas question de faire rentrer dans une norme.
Anonyme a dit…
Là-dessus, je suis complètement d'accord avec ce désir de ne pas faire porter d'étiquette aux enfants. Il y aurait matière à creuser afin d'éviter les bilans et autre pour ces enfants et qui tiennent compte d'une progression différente. Mais, tu le mentionnes, ta fille progresse et l'idée générale des propositions de Laurence est justement basée sur la mise en évidence d'une progression: les enfants devant être "testés" sur leurs véritables acquis. L'essentiel serait de voir une progression d'un contrôle à l'autre...

Brune

Grandir au nid a dit…
Ma fille n'est pas testable. Elle ne répond pas aux questions, ne peut pas parler à une personne inconnue. L'an dernier (1er contrôle pour elle), ils ont accepté que je leur montre une vidéo que j'avais faite où elle était en train de lire.
Mais l'année précédente (l'année où j'ai accepté de me déplacer), ils avaient suggéré à mon aînée qu'elle connaissait peut-être par cœur le livre qu'elle venait de leur lire... ils n'auraient probablement pas accepté de regarder une vidéo. Ils avaient fait plein de remarques : elle n'a pas conceptualisé la notion de triangle (euh si, mais simplement elle connait déjà isocèle, équilatéral, scalène, donc elle différencie), ils n'ont pas apprécié les symboles de grammaire, ils ont estimé qu'il fallait qu'elle se passe du boulier (c'est le problème avec Montessori, ils restent bloqués au matériel) mais l'ont invitée à compter sur ses doigts. Bref, leurs tests n'ont pas permis d'évaluer ses connaissances, juste de valider qu'elle avait un bon niveau. L'année suivante j'ai refusé les tests car ça n'aurait pas été possible pour l'aînée de revivre ça et pour la deuxième de subir ça.
@Grandir au nid : en fait les propositions ne contredisent pas tes choix. En effet, si tu ne souhaites pas de diagnostique, test ou ne pas les mettre en avant, qu'est ce qui t'en empêche dans ce que je propose? Absolument rien! Dans mon idée, tu enverrais ton dossier 10 jours avant le contrôle et le contrôle se passerait tel que décrit dans les propositions. En revanche, tu peux souhaiter que les diagnostiques soient faits, établis et utilisés par l'inspecteur (par exemple en cas de handicap ou de certaines formes d'autisme), il importe donc de tenir compte aussi de ces familles là dans les propositions. Peut être donc qu'en fait, je n'exclue personne...
Je sais parfaitement de quoi il retourne puisque j'ai un fils, qui s'il était "passé" entre les mains de spécialistes aurait été diagnostiqué dysorthographie, dyslexique et sans doute même légèrement dyspraxique...peut être donc que je pense au bien des enfants, que je ne suis pas si inexpérimentée et incompétence que cela...(je dis ça pour certains qui se permettent des réflexions ici ou ailleurs...)
Sandrine a dit…
Je n'ai lu que les 2 premiers points et j'ai déjà les poils qui se redressent

Vous ne me représentez surement pas...

et pourquoi ne pas laisser les familles libres dans les choix !!! Toujours imposé ou interdire sans respecter le choix pédagogique des familles.

L'ouverture d'esprit laisse tomber...
Bonjour Sandrine,
Je ne crois pas vous avoir forcée à quoi que ce soit...ou alors j'ai oublié...!!
Plus sérieusement : "et pourquoi ne pas laisser les familles libres dans les choix!!!" Le propos n'est pas de supprimer la liberté pédagogique, le propos est d'encadrer l'instruction en famille. L'initiative ne vient pas de moi mais bien du gouvernement, tâchez de ne pas l'oublier. L'article 14bis a déjà été voté par l'Assemblée et il y a de trèèès fortes chances qu'il passe de toute façon. Donc les propositions sont faites pour anticiper ce fait et tenter de proposer au ministère quelque chose qui le rassure, qui répond à certains de ses critères sans pour autant nous interdire d'instruire nos enfants de la manière que nous entendons avec un peu plus de contraintes mais ça n'est pas moi qui ai insufflé la tendance, c'est NVB...
PS: j'ai appris à mes dépends ces temps-ci que l'ouverture d'esprit n'est pas toujours là où l'on prétend qu'elle est...
Bonne journée
Isa LISE a dit…
Anticiper ? Comment peux-tu être certaine à 100 % que ça passera?
"Anticiper" comme tu le fais en revanche c'est compromettre les chances d'une autre possibilité.
Moi ce qui me gêne ce n'est pas que tu penses autrement que moi, ce qui me gêne, c'est que tu veux déposer un document qui couvrirait l'ensemble ou la majorité des voix IEF et ce n'est pas le cas et je crois que c'est pour ça que tu énerves tant. Toutes ces autres familles dont moi avons le sentiment que tu n'écoutes pas. Tu fonces comme un Don Quichotte sans te soucier de la majorité des familles que tu penses représenter.
Alors tout n'est pas mauvais dans ce que tu proposes, je te l'ai dit, mais tu "anticipes" trop et tu ne vois pas que nous voulons une autre alternative. Réfléchir c'est une chose.
Se poser en représentante, ça en est une autre.
Merepoule a dit…
Bonjour est ce que ammaëlle, anaîg, Julie et Julie Sadni peuvent me contacter par mail svp? Merci bcp !