Zou ! Dehors !

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Les enfants se suivent mais ne se ressemblent pas...Nous en avons qui aiment être dehors et d'autres terriblement casaniers.

Dois je obliger mes enfants à aller dehors? Me demande-t-on. Ma réponse est OUI! Il m'est arrivé souvent de ne laisser d'autres choix "Allez il fait beau, hop, zou, dehors !"
" Il y a plein de choses à faire : une cabane, un barrage, ramasser des choses, faites des observations, un chat, cache-cache, cache-tampon...vous vous tournez en rond, allez tourner en rond dehors, au moins ce sera utile à votre santé !"
Ils partaient avec des pieds de plomb et j'étais obligée de prendre la lampe de poche pour les retrouver à la nuit tombée encore en train de jouer !

Avez vous du matériel pour qu'ils aillent dehors ?
Quelques vélos, mais plus un ne fonctionne!
Un trampoline
Un ballon
En réalité, l'imagination fait le plus gros du travail ! Je laisse en revanche très libre d'accès des pots à confiture, des cuillères, des sachets, des bouteilles vides etc...Tout ce qu'il faut pour inventer, créer, récolter...

Allez vous dehors avec vos enfants ?
Rarement ! Ils n'ont pas besoin de moi pour jouer. Je donne quelques idées, quelques conseils à la volée puis ensuite, ils se débrouillent et je ne veux rien savoir. Ils savent qu'il ne vaut mieux pas revenir toutes les 30 secondes pour me demander d'arbitrer une dispute...!!

Comment leur donner envie de profiter de l'extérieur ?
- en en profitant vous même
- en y allant avec plaisir de temps en temps
- en faisant classe dehors aux beaux jours
- en développant dès le plus jeune âge la contemplation, l'observation, l'écoute, la curiosité, l'émerveillement pour la nature
- en choisissant des lectures pratiques qui poussent à aller dans la nature
La Petite Salamandre n°95
mais aussi des lectures plus "littéraire" qui donne envie d'aimer la nature.
-en vivant au rythme de la nature et de la campagne : observer la Lune, les étoiles, ramasser des châtaignes et les cuisiner, ramasser les champignons etc...
- en leur faisant confiance. Obligez les à aller dehors puis laissez les tempêter. Faites leur confiance, ils surmonteront la première étape ingrate de l'ennui. Ils finissent par s'organiser et trouver des choses à faire et ils en sont tellement fiers ! Ils gagneront en autonomie.

Commentaires

Sylvie a dit…
Doit-on obliger les enfants à aller dehors ? À mon avis non... Peut-on leur offrir la chance de découvrir « avec nous » le plaisir d'être dehors. Assurément!

Trop souvent les mamans envoient dehors leurs enfants... mais ce qui est bon pour l'un l'est tout autant pour l'autre. Pourquoi ne pas planifier des sorties à faire tous le monde ensemble!!!!

Mes enfants sortent tous les jours... même à -30 l'hiver!!! Pourquoi? Parce que JE SORS tous les jours aussi. Ils ont vu, ils répètent... Ils ont découvert que cela fait du bien de sortir.

L'enfant apprend par imitation, ne l'oublions pas. !!!
zwahlen a dit…
Je partage totalement ton point de vue Sylvie.

Depuis quelques temps, ma fille n'a plus envie de sortir toute seule ! Donc, pas toujours évident, de sortir tous ensemble avec 5 petits....Ma fille préfère nettement les sorties en famille ou avec un parent ! Mais, dès qu'elle a un copain pour jouer, elle y va sans hésitation.

Je n'arrive pas à sortir tous les jours. Mais, j'aime énormément les sorties pic-nique ou au bord du lac, tous ensemble.

Je suis plus pour le respect de l'enfant dans ce domaine. J'ai un fils qui n'aime pas avoir froid !
Mathilde a dit…
Je mets aussi très souvent les enfants dehors dans le jardin, quand il fait beau, un grand bol d'air fait du bien pour se vider l'esprit et reprendre le travail plus léger . Parfois, elles ne savent pas trop quoi faire ... D'autres fois, je les vois courir, jouer, inventer des histoires, faire des cabanes ... Et tous les jours, elles ont envie de peindre ce qu'elles admirent autour d'elles ! Il est hors de question de ne pas profiter du jardin, et je n'imagine pas rester avec elles tout le temps . Je crois que l'exemple fait beaucoup mais pas toujours, et la liberté d'imaginer, surtout dans le cadre de la nature, est tout aussi importante non ?
Sylvie et Claire-Lise, je pense que vous n'avez pas lu avec suffisamment d'attention mon post...Je parle bien de montrer l'exemple en y allant soi même, en "fréquentant" la nature soi même et en partageant son enthousiasme.
Mais je crois que dans certains cas, cela ne suffit pas ! C'est comme les épinards : j'aime les épinards, j'en cuisine et j'en mange mais cela ne suffit pas pour que mes enfants en mangent volontiers ! Pourtant, parce que c'est bon pour leur santé et parce qu'il leur sera utile de savoir manger de tout sans faire de grimace, je les force à en manger un petit peu. Et bien, c'est exactement la même chose pour le jardin !
Je ne crois pas pour autant manquer de respect à mes enfants. Cela soulève des questions profondes d'éducation: est ce que je manque de respect à mon enfant lorsque je le contrains à faire quelque chose que je sais être bonne pour sa santé affective, physique, ou morale? Tout est toujours question d'équilibre et de dosage...Nous sommes bien là dans le sens à mettre derrière la transmission...
Par ailleurs, je refuse de donner l'habitude à mes enfants de faire systématiquement les choses avec eux.
Sylvie a dit…
Laurence,

Loin de moi l'idée de te faire sentir « une mauvaise mère »... mon Dieu non. Je soulignais simplement que l'enfant, tout naturellement, reproduis bien souvent ce que maman ou papa fait.

Je remarque souvent que les parents « envoient » leurs enfants dehors mais ne sortent absolument pas. Comment un enfant peut-il réellement apprécier toute cette obligation de sortie quand il ne voit pas ses parents en apprécier un seul instant? Il sortira, certes, puisqu'on l'y oblige, mais il viendra un temps où il refusera de le faire et se contentera de tourner en rond dans la cour au lieu de découvrir, d'expérimenter, etc.

Sortir dehors est bon, sain... pour tout le monde. C'est justement le temps pour nous de prendre soin de nous... aussi.

JAMAIS je ne remettrai en question ton rôle de maman... Comme toi, j'«impose » une discipline de vie, un code de conduite, etc.... c'est NOTRE rôle.
Sylvie a dit…
J'oubliais...

Claire-Lise... un enfant qui ne veut pas aller dehors parce qu'il a froid... un caprice! On peut s'habiller davantage, courir, bouger... on a chaud très rapidement!!!!

Si tu avais à sortir pour travailler à l'extérieur... pluie, neige, grésil, vent, ... tu sortirais!

Il faut parfois un peu de fermeté pour éduquer adéquatement nos enfants ;)

Je ne manque pas de respect à mes enfants, je leur donne la possibilité de sortir pour apprendre, pour découvrir ce que la nature a à leur apprendre et parfois pour simplement se retrouver un peu seul avec soi.

En fait je pense Sylvie, que nous fonctionnons de la même manière y compris pour la gestion du jardin. C'est dans la manière de le dire (pour moi), et dans la manière de le lire (pour toi) que nous nous sommes un peu égarées pour finalement en arriver à la même conclusion ! Et je ne me suis jamais dit que tu me pensais mauvaise mère...je sais bien que ce n'est pas ton genre !
zwahlen a dit…
Personnellement, je ne suis pas une adepte du dehors par tous les temps ! J'y vais volontiers, mais pas quand il pleut des cordes ! S'il fait mauvais temps, je préférerais nettement faire du bricolage.

Bref, cela à l'air si simple pour vous d'être parent...que je vous envie si souvent !
Anonyme a dit…
Bonjour,
Enfant, je vivais dans un petit paradis. Un joli manoir entouré de bois, de douves, de ruines, de prés, d'un étang (avec une île et des sables mouvants!) et d'une rivière. Tout pour être un enfant heureux. Avec au choix, les frère, soeur, cousins, cousines, copains, copines, nous nous inventions des mondes formidables. Les aînés surveillaient les plus jeunes. Prévoyaient le casse-croûte. Et ce n'est qu'à la nuit tombée qu'on rentrait en entendant la cloche du manoir. Nous observions la nature au fil des saisons, nous construisions des cabanes, essayions (vainement) de faire du feu, de tanner des peaux (sanguinolentes) de lapins, faisions toute une vaisselle avec l'argile de la rivière que l'on faisait cuire dans la Rosière de notre arrière grand-mère de très bon matin pour ne pas se faire prendre, Rosière qui a aussi servi à faire cuire les souris qu'attrapaient nos chats (hum, hum...)Et nos parents, oncles, tantes, parents des amis nous laissaient vivre notre vie de petits sauvageons en toute tranquilité. Nous faisions attention et à part quelques chutes sans gravité dans la rivière durant l'hiver ou l'expérience de traverser aux mauvais endroits "les sables mouvants", il ne nous est jamais rien arrivé. Nous gardons juste au fond de nos coeurs de très beaux souvenirs d'une vie d'enfant libre de ses mouvements et de sa volonté.
Jacotte
Véronique a dit…
Nous avons un livre vraiment intéressant: aventures et découvertes dans la nature de Claude Lux et copain des jardins: ils donnent de bonnes idées ...
@Jacotte : je vois très bien ce que vous évoquez, j'ai vécu la même chose enfant et mes enfants à l'heure tour le vivent ici (les souris en moins...). Ils ont ici, ce qu'ils n'avaient pas à Combourg: bois, ruisseau. Ils font des cabanes, des barrages, posent des pièges pour attraper des lapins, récoltent toutes sortes de trésors (nids, ruches sauvages et même cadavres de renard, souris, crapaud etc..) Il y avait moins à Combourg mais leur imagination suffisait pour qu'ils soient dans le jardin!
@CLaire-Lise : je n'oblige pas mes enfants à aller dehors quand il pleut des cordes..faut tout de même rien n'exagérer ! mais froid et sec, oui ! Rassure toi, il n'est pas simple d'être parents mais il ne faut pas compliquer à loisir les choses simples non plus! Certains choix à faire sont simples et il faut les maintenir comme tels.
Anonyme a dit…
Ca me fait très plaisir de savoir que vos enfants ont la chance de vivre une telle enfance. Ils en garderont une bonne connaissance de la nature et de formidables souvenirs. Malheureusement pour les miens, mon mari a toujours préféré vivre en ville. Pour cette année, nous sommes installés dans un petit village avec toutes commodités. La campagne est à notre porte. Mes filles battent la campagne. Et vivent un peu une enfance en contact avec la nature. Ce n'est pas encore suffisant pour moi. Heureusement que mes enfants font partie d'un mouvement scout. Ils y font l'expérience de l'inconfort, de la nature, de la camaraderie, de l'effort.
Jacotte