Gérer une fratrie sco/non-sco - En réponse à vos questions

Afficher l'image d'origine
Comment gérer une fratrie lorsque certains sont scolarisés et d'autres à la maison ?


Et bien c'est très simple : je n'ai pas vraiment l'impression de "gérer" quoi que ce soit ! Cela se fait de manière fluide, naturelle !

Premièrement parce que mes enfants n'ont jamais réintégré le système scolaire avant la classe de cinquième, si bien qu'ils sont relativement autonomes (tant du point de vue pratique qu'affectif)
Deuxièmement parce que les relations nouées entre nous reposent sur une confiance sans faille. Ils ont confiance en moi et j'ai confiance en eux. Mes scolarisés savent donc qu'ils peuvent me parler quand ils le souhaitent (une difficulté d'ordre scolaire, d'ordre social, une mauvaise note, une bonne note, un problème relationnel avec un prof etc...) et nous cherchons alors des solutions ensemble.
Mes scolarisés étant donc grands et heureux d'être scolarisés (puisque c'est leur choix), il n'y a pas de jalousie vis à vis des plus jeunes qui restent à la maison. Ils ont eu leur part en leur temps.Quant à ceux qui sont à la maison, ils sont tellement contents de cet état que jamais il ne leur viendrait à l'idée de jalouser leurs aînés !
Dans le quotidien, l'enjeu est d'éviter avec les scolarisés un lien trop distendu. Je mets donc à profit les trajets (2 fois par jour) maison-bus pour discuter. Nous prenons tous nos repas en famille, le lien avec le reste de la fratrie est ainsi maintenu. La trame de vacances est celle des scolarisés (mais ce qui a de bien avec l'IEF c'est qu'on prend aussi des jours en plus) 
Je ne suis pas particulièrement leur travail. Je ne demande pas à voir leur agenda tous les soirs. Je demande une copie de l'emploi du temps en début d'année, c'est tout. Je propose régulièrement mon aide : "as-tu besoin que je t'aide pour une matière?" "sais-tu comment t'organiser ?" etc...mais cela reste des propositions: je n'impose rien, je ne flique pas, je ne gronde pas, je ne sanctionne pas les mauvaises notes. En cas de mauvaise note, je parle avec l'enfant: "saurais-tu dire d'où viennent les difficultés? Nous allons regarder cela ensemble"
Bref, je leur fais confiance. Ils sont conscients de ce cadeau et il ne leur viendrait pas à l'idée de la trahir. Et il est clair pour moi que seules de nombreuses années d'instruction en famille ont permis cette relation. 



Commentaires

ACT a dit…
Très bel article mais la chute me fait réagir.
Mes enfants , moitié moins que chez vous ont tous été scolarisés et nous avons les mêmes rapports de confiance mutuelle.
Par contre comme vous beaucoup de discussion, tous les repas pris en famille et la question de comprendre les problèmes.
Nous avons eu de bons et moins bons élèves, des zèbres et une dysorthographique sévère.
Je pense que les liens familiaux et l'apprentissage de la confiance depuis tous petits sont les fondamentaux à apporter à un enfant en plus bien sûr de notre amour de parents.
Anonyme a dit…
Même fonctionnement ici :)
Je pensais que tu avais des plus grands en CNED; ils sont retournés en classe?
Brune
Coucou Brune,
Ce billet reprend mes observations de plusieurs périodes de notre vie de famille
période 1 : les 3 aînés étaient scolarisés
période 2 : tout le monde à la maison et nous sommes passés de 3 à 6!
période 3 : nous sommes passés de 6 à 8! Les 2 aînés ont réintégré le système scolaire en 5ème
période 4 : nous déménageons en Anjou ! N°1 souhaite faire son lycée en 2 ans à la maison. Il était en 1ère ES avec le CNED l'année dernière, et suis actuellement sa terminale L à la maison avec le CNED-que nous aurions préféré ne pas prendre, nous n'aimons pas, mais les autres sont hors de portée de ma bourse.N°2 est entrée au lycées en 2nde l'année dernière et est maintenant au lycée en 1ère ES. N°3 a intégré le collège en 5ème, fait cette année sa 4ème à la maison et repartira dans le circuit l'année prochaine très certainement.
Bilan : 8 enfants dont une scolarisée cette année !!
Alexandra a dit…
Pourriez-vous nous dire en quelques mots pourquoi vous n'aimez pas le cned ? Je suis surprise aussi que l'on puisse passer d'une 1ère ES à une Tle L. Je pensais - à tort visiblement - que c'était impossible.

Anonyme a dit…
Alors, j'avais bien suivi! :) Pour le CNED, je comprends bien! Et on n'a pas toujours le choix... J'ai deux fils qui ont suivi le CNED lycée... on fait avec son budget. mais rassurons-nous, cela n'a pas empêché mes fils de suivre exactement le chemin qu'ils désiraient!

C'est bien que chacun puisse suivre son parcours. Ici, j'en ai eu deux qui ont réintégré en 1ère et seconde. J'en ai deux qui ont réintégré en 3e et un en cinquième. Je m'attendais à ce que ma fille qui est en 4e en ce moment aille au collège en 3e, mais elle ne veut pas. Elle préfère continuer à la maison. Donc, nous accompagnons chacun, chacune avec son profil bien spécifique. Il n'est pas impossible que mes deux collégiennes veuillent poursuivre leur lycée à la maison (elle mon dit "Tu sais maman, on peut passer le bac à la maison"...).
Donc, je suivrai les conseils avec ton fils, question bac, si jamais l'aventure se poursuit pour elles jusqu'en Terminal :)

Brune
Anonyme a dit…
aille, la faute d'orthographe * "elles m'ONT dit"...

Brune
Bonjour Alexandra,
Qu'un élève soit scolarisé ou non, il peut changer de filière entre la première et la terminale. Ce sera à lui de s'adapter bien entendu et les notes des épreuves anticipées seront conservées mais avec les coefficients de la nouvelle filière. Cela est d'autant plus vrai lorsqu'on passe son bac en candidat libre. On fait comme on veut ! Mon fils est trop faible en maths, il allait droit à la catastrophe en gardant ES. Il valait mieux pour lui, qui était littéraire, passer un bac L en mettant un petit cou de collier en langues pour rattraper les exigences de L par rapport à ES dans ces domaines.
Je n'aime pas le CNED parce qu'il y a beaucoup trop de choses, il faut opérer un tri que nous n'avons ni la capacité ni le temps de faire arrivés dans ces niveaux de classe. C'est affreusement indigeste, parfois très peu clair et mal construit. Trop de supports numériques par rapport aux supports papier moyennant quoi, si vous avez un problème avec votre ordinateur ou qu'il n'est pas libre ou que vous n'en avez pas à portée de main là où vous êtes et bien vous êtes bloqués. Les profs ne sont pas très disponibles. Le côté administratif, déroulement des épreuves est parfois incompréhensible, il faut donc se débrouiller pour trouver les infos etc...tout ceci pour environ 950€/l'année. Nous avons donc compléter avec des manuels qui nous plaisaient dans lequel mon fils a travaillé toute l'année plus que dans les cours CNED !!! Mais suivant ce que l'on veut faire après, le CNED est une bonne caution et permet d'avoir des notes à présenter...
Alexandra a dit…
Un grand merci, Laurence, pour ces informations.