Motricité

Il est certain qu'à partir du moment où les enfants sont à l'école la majeure partie de la journée, il y a toutes sortes de tâches jusqu'alors spontanées et naturelles de leur vie quotidienne qui deviennent des travaux scolaires, des ateliers, des contenus de fiches de préparation, l'objet de réunions pédagogiques, de projet de classe, de projet d'école etc...
 
La motricité en école maternelle est pour moi la parfaite illustration de cette "bizarrerie". L'enfant n'a pas besoin de l'école et ne l'a pas attendue pour se mouvoir et développer et affiner sa motricité. Tout dans sa vie quotidienne le porte à cela, encore faut il lui en laisser la possibilité. Cela ne requiert pour les parents aucun investissement particulier (pas de salle de motricité) ni la rédaction d'aucune fiche de préparation...les escaliers de la maison, les rebords de trottoirs, les arbres du jardin, les promenades en forêt et à travers champs, les parcs municipaux sont amplement suffisants ! Dans leur quotidien, en IEF, les enfants font de la motricité sans qu'il soit besoin de l'inscrire dans un emploi du temps, dans une fiche, sans que ni eux ni leurs parents n'y pensent ...!!
 
Chez nous le matin commence comme ça : 30 minutes de marche à pied en ville et à travers champs puis activités libres au parc, puis retour avec 30 minutes de marche à pied en sens inverse...
 







Commentaires

Enid a dit…
Tout à fait d'accord !

Ici, la journée commence par une visite au jardin et la balade du chien, avec la campagne et les bois comme terrain de jeu (le toboggan est trop loin).
Pour nous, le chien sera pour l'année prochaine ! D'abord, on déménage et on prend nos marques !
grimper aux arbres...quel bel exercice de motricité !enjamber, sauter d'une souche ...l'EN a tout de même l'art de compliquer ce qui est simple et naturel avec la complicité des parents cependant qui ne transmettent plus ces choses toutes simples et naturelles...
Enid a dit…
On discutait hier soir avec une auxiliaire de vie scolaire au sujet de la motricité et des rituels à la maternelle, elle m'a appris que eau et pipi, qui ne sont pourtant que des besoins physiologiques de base que l'enfant doit apprendre à satisfaire seul selon son besoin, que eau et pipi donc, font aussi l'objet de ces rituels, de ces "un temps pour boire, un temps pour aller aux toilettes, un temps pour travailler, un temps pour manger,..." !

En continuant la discussion, on en est venu à la peur des parents de la blessure de l'enfant. Il nous apparait que beaucoup de parents ont peur de devoir gérer un accident, de devoir faire les premiers gestes de secours sur leur enfant, ou même peur de devoir bousculer leur programme pour caser une urgence médicale. Et cette peur là ronge et rogne leur confiance dans leur capacité à assurer la bobologie quotidienne.
En se déchargeant de l'éveil moteur de leur enfant sur l'école, c'est aussi de cette peur qu'ils pourraient se défausser.