Ancien billet que je remonte car il est encore d'actualité
Il apparaît à la lecture des sujets que les IEN ne peuvent pas accorder beaucoup d'importance aux résultats des tests qu'ils proposent...
En effet pour l'histoire par exemple, l'enfant n'avait qu'une question : expliquer ce qu'est la "paix romaine" et deux lignes pour répondre...! Si l'enfant n'a pas pu répondre, l'IEN peut-il en conclure que l'enfant ne fait pas d'histoire? En maths, entre autres exercices : 3 opérations posées, si l'enfant ne parvient au bon résultat, peut-on pour autant en conclure que l'enfant ne maîtrise pas la soustraction ou la division? Quand une question de géographie fait référence aux connaissances vues en tout début d'année, le fait qu'il ne puisse pas répondre ne signifie pas qu'il n'a pas vu ce point du programme ou qu'il n'a pas compris mais simplement qu'il a oublié et qu'il n'a pas "bachoté" pendant un mois avant le contrôle...!!
Ma poulette n'a pas mal vécu ces tests. Elle ne pense pas avoir particulièrement bien réussi, elle a un peu oublié, un peu paniqué, un peu trop voulu bien faire... mais le résultat nous importe pas beaucoup : elle reprend le chemin du collège à la rentrée, a déjà sa place (son inscription ne dépend pas du contrôle) et change d'académie. Je ne lui ai mis aucune pression. Nous avons fait quelques rappels la veille et je lui ai répété qu'elle ne devait pas s'inquiéter simplement s'appliquer et prendre le temps de se relire ; qu'elle avait le droit de se tromper, il n' y a que ceux qui n'essaient pas qui ne se trompent pas. Elle a tout fini en 1h15 et était parfaitement détendue. Elle était surprise de voir les autres enfants en entrant dans la salle "un peu coincés" (je cite).
Dans notre département, les contrôles au domicile sont réservés au primaire. Le secondaire fonctionne différemment. Nous avions une feuille à remplir et à remettre le jour des tests dans laquelle nous devions expliquer nos choix pédagogiques, notre organisation quotidienne, hebdomadaire, nos programmes, les activités de notre enfant etc...J'imagine que la correction des tests se fait à la lumière de nos réponses. J'ai veillé à remettre toutes mes progressions par matière en indiquant où nous en étions, les emplois du temps en expliquant qu'ils n'étaient qu'un guide, une argumentation détaillée de nos choix et priorités pédagogiques. Il me semble important de témoigner du sérieux et du "professionnalisme" de notre IEF. Ces inspecteurs ne sont pas avec nous tous les jours...il leur est difficile de bien cerner notre manière de fonctionner. Il est normal et prudent d'avoir des documents à leur remettre.
Je comprends que certains parents soient exaspérés, mais, même s'il y a des cas particuliers qui font l'objet de contrôles particulièrement durs et injustes, la plupart du temps, c'est vis à vis des familles qui font des choix marginaux que l'institution s'inquiète et durcit le ton. Le problème est que dans la tête d'un inspecteur nous pouvons voir ceci :
IEF = apprentissages autonomes= enfant en danger= contrôle renforcé puis lois restrictives puis proposer interdiction pure et simple...
Faisons-nous apriori confiance à l'inspecteur et à l'institution? Pour quelle raison, l'inspecteur devrait alors faire apriori confiance à la famille qu'il ne connait pas?
La suspicion, légitime ou non, portée sur ces familles rejaillit sur toutes les familles (même avec cpc), pour moi c'est là qu'est l'os !
La suspicion, légitime ou non, portée sur ces familles rejaillit sur toutes les familles (même avec cpc), pour moi c'est là qu'est l'os !
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Commentaires
Voilà peut-être une explication au fait que même les gens qui instruisent les enfants de façon "scolaire" s'érigent devant les contrôles. Sûrement un sentiment d'injustice. Votre blog est toujours très enrichissant . Merci