Encore une histoire de grenouille...

La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite et autres leçons de vie, Olivier CLERC
Je viens de relire un livre que j'avais adoré et que je vous recommande vivement, je vais tâcher d'en livrer au gré des billets quelques passages...

Le papillon et le cocon : l'aide qui affaiblit et l'épreuve qui renforce
"jamais l'enfant n'a bénéficié d'autant de moyens, d'attention et de possibilités de toutes sortes, jamais il n'a été autant aidé. Pourtant, conformément à l'allégorie du papillon, le résultat de tous ces apports extérieurs n'est pas celui escompté. (...)Les choses doivent démarrer du dedans, puis s'extérioriser, trouver leur correspondant externe.(...)
"s'ils ont les mêmes compétences que moi, ils n'auront pas besoin de ma fortune" m'expliqua-t-il," ils se créeront la leur par leurs propres moyens. Et s'ils n'ont pas les mêmes capacités que moi, alors ma fortune ne pourra que leur nuire, puisqu'ils n'auront pas les moyens d'en faire bon usage. (...)

On ne fait pas un papillon en collant des ailes sur une chenille, ni un roi en posant une couronne sur la tête d'un enfant, ni davantage un homme en passant à un gamin des habits d'adulte. On ne peut donner à autrui ce qui ne peut être que le résultat d'une transformation intérieure, strictement personnelle. Nous pouvons, en revanche, favoriser cette maturation intérieure, tout comme on peut arroser une graine pour qu'elle germe.

Ce qui est certain, c'est que l'option "zéro souffrance" n'est ni possible, ni souhaitable. (...)Il en est de bonnes et de mauvaises, de nécessaires et d'inutiles, d'indispensables et d'inacceptables.Ce qui les distingue les unes des autres, c'est le sens qu'elles recèlent ou non aux yeux de qui les subit, ou celui que nous parvenons ou non à leur infuser "Donnez moi un pourquoi, écrivait Nietzche, et je supporterai n'importe quel quoi"

(...)Privé de sens, le plaisir avilit et la souffrance détruit. Notre refus de presque toute forme de souffrance (excepté le sport), de même que notre quête hédoniste éperdue, caractéristiques de la société contemporaine, apparaissent ainsi comme le reflet de al perte de sens que beaucoup s'accordent à lui reconnaitre. La souffrance n'est alors plus le témoin de l'effort que nous accomplissons pour nous dépasser dans un domaine, elle n'est qu'une gêne inutile, dépourvue de sens, qu'il nous faut éliminer par des moyens extérieurs : machines, médicaments, drogues. (...) Il ne s'agit pas de souffrir pour souffrir mais de distinguer la souffrance qui fait grandir de celle qui détruit. (...) Si nous voulons vraiment aider autrui nous devons imanquablement nous poser cette question fondamentale du sens : que gagne-t-il ou perd-il par sa souffrance?

(...) L'assistance inopportune à pesonne menacée est un délit contre l'évolution personnelle, contre la croissance, contre le dépassement de soi.


Suite au prochain chapitre...!

Commentaires

ffcscnbqn a dit…
Effectivement ces citations donnent envie de lire le livre !